Elle se dessine, l’immense bâtisse dans la brume de Baltimore. Construite dans le glaive d’une folie sauvage, elle a été agrandie, l’on chuchote, on ne s’approche pas, les lumières là-bas, grésillent dans le firmament de rumeurs apeurées. Des silhouettes brinquebalantes s’avancent lentement, procession de spectres sanglants, ils possèdent la réputation des meurtriers, des fous, des déviants condamnés, d’autre encore, sont malchanceux, venus pour soigner une maladie innocente, dépression, paranoïa, traumatisme. Quand les portes se ferment, les mains s’enchaînent sur les barreaux des fenêtres, quand les fenêtres verrouillées se cognent du désespoir de ces damnées les mères tremblent pour leurs enfants protégés. Il semble que les vaincus ne puissent s’alourdir d’une liberté friable, il semble que les courageux entrant dans le faux manoir n’y ressortent jamais, il semble que, de la cheminée se recrachent des lambeaux de cendre, il semble que les informations dans ce dédale effrayant ne traverse pas les murs de brique opaque. Il n’est pas nommé cet hôpital censé apaiser les névroses de ces gens dissipés, il est montré d’un doigt frissonnant par les habitants.

De personnes terrifiées à Baltimore se sont les habitants, dans les bars, dans les hôtels crasseux, dans les rues éclairées faiblement par les lanternes, des meurtres quotidiens, des crimes dangereux, des actes barbares, les gens tentent de se protéger difficilement. La ville est grande, elle regorge de richesse, ce défaut énorme cependant d’un établissement d’état percute les sens, des manifestations, des violences passagères tandis qu’à l’aube d’une nouvelle journée les policiers s’ameutent dans un motel, arrête le gérant, dans une des chambres le cadavre d’un enfant, pâle, incertain, beau encore d’un étouffement matinal. Baltimore s’embrase dans les vices déviants, la folie parait contagieuse dans les ruelles, et l’apparition de cette ignominie où les patients réputés pour des abominations pénètrent normalement inquiète considérablement.