I can't get these memories out of my mind, and some kind of madness has started to evolve.

On me dit psychopathe, tueur, violeur. Je réponds 'passionné' .

Est-ce la faute de quelqu'un ? Un problème génétique ? Ou encore la société qui l'y a poussé ?
Personne ne saura jamais, et lui non plus. Mais en savoir la cause n'avance à rien : Jergen est anormal. Bien évidemment, il est impensable de l'imaginer en personnalité dévastatrice, mais il n'est que ça : un dégât. Il brise des vies, des familles, des femmes. Toujours des femmes d'ailleurs. Et même des fois des jeunes femmes, des jeunes filles. Pas encore de petites filles tiens...
Pourquoi ? Pour satisfaire sa recherche. Ce poison en lui qui le pousse à recommencer, alors qu'il s'en veut, des fois seulement.
Il les arrache à leurs vies, il les détruit, les soumet, les teste; puis il les cajole. Et si par malheur, elles deviennent ennuyantes...
Laquelle tiendra le plus longtemps ? Laquelle tombera amoureuse ? Syndrome de Stockholm parfait. Et son beau minois lui facilite les choses.

L'être humain est le plus beau jouet jamais inventé, et bon dieu que les femmes sont belles. Et pourtant cet homme reste un éternel insatisfait. Aucune ne lui convient. La perfection n'existe pas.

One. Le langage corporel est son expression préférée. Sa voix se fait rare, grave; ses mots, choisis avec soin. Tandis que ses poings qui se serrent, son rictus de la lèvre supérieure, sont incontrôlables. Il l'observe aussi beaucoup chez les autres, interprétant le moindre mouvement : une respiration plus profonde, un regard fuyant, une posture animale. Cela lui permet d'anticiper les réactions de ses sujets.

Two. Son pas est toujours aérien. Jergen est un silence lorsqu'il se déplace, une aptitude certainement prise avec la nécessité de fuir les lieux de ses crimes. Désormais, il ne peut s'empêcher d'éviter les chaussures à talonnettes, préférant l'effet de surprise au claquement caractéristique des hommes élégants.

Three.

Four.

Five.

Six.

Seven.

Eight.

Nine.

Ten.